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MUSICHRONIQUE
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1 décembre 2006

The Brian Jonestown Massacre - Give it Back!

give_it_back

The Brian Jonestown Massacre est pour moi l'incarnation du bon underground.

Groupe californien crée au milieu des années 90, ils sortent 6 albums en 3 ans. Leur musique est un revival des 60's et 70's avec une énorme influence tout de suite identifiable du Velvet, des stones (rien qu'à leur nom, prit de l'ancien guitariste des Rolling Stones Brian Jones), des Doors et un peu de Pink Floyd (je dirais aussi Beck, mais je ne suis pas sur, il n'empeche que leur musique ressemble vraiment au style de Mellow Gold). Bref, si moi un francais de base sans une énorme culture musicale, ait pu connaitre ce groupe, c'est grace au fameux documentaire Dig. D'ailleurs si ce documentaire n'était pas sorti, les mecs qui connaitraient ce groupe se compteraient par centaine (et pas vraiment plus). "Dig" donc, c'est un documentaire qui suit deux groupes (pendant environ 5 ans) voisins (de Portland), qui ont la même facon de vivre (bourrés toute la journée, complétement allumés et shootés à toutes les drogues connues) mais qui n'ont pas la même facon de gérer leur carrière, car ces deux groupes sont des groupes pros. Il y a donc The Dandy Warhols (que tout le monde connait maintenant) et The Brian Jonestown Massacre.

Dans le documentaire, l'accent est mis sur la folie du leader des BJM: Anton Newcombe. Véritable félé psychopathe parano mégalo et ultra egocentrique, virant les membres de son groupe à tours de bras (rien que le tambouriniste a été viré 35 fois). D'ailleurs sa folie est un vrai handicap à son immense talent, considéré au moins egal à celui de John Lennon,de Jim Morrisson ou de Bob Dylan. 

Je vous conseille Dig, mais surtout la musique des BJM... deja dans le documentaire on a pas mal de passages de leur génie. C'est ainsi que j'ai retenu le nom du groupe et que j'ai réussi à télécharger plusieurs albums. 

De toute la discographie (chaque album est très bon), j'ai retenu surtout "Give it Back", album plus dans le trip psychédelique avec pas mal de sythare, comprenant également son lot de belles ballades.

L'album commence par "Super-Sonic", énorme chanson à l'air oriental (une de mes préférés), avec sythare et mélodie qui vous rentre dans la tête.  C'est au tour de "This Is Why you Love Me", petite chanson pop sympa. "Satellite", chanson représentative des BJM est un rock'n roll psyché à la velvet avec innombrables guitares acoustiques, cleans et saturées. Vient "Malela", chanson aux sythares avec un rythme qui rappelle, selon moi, la musique tzigane. Puis "Salaam",instrumental oriental avec toujours sythares, tambourins et percus. 

La prochaine est "Whoever you Are", pour moi la meilleure chanson de l'album. Alors qu'on pourrait reprocher à certaines chansons des BJM d'être incompletes, celle-la est parfaitement travaillée et revele le génie qu'ont ces gars-là. L'air rentre dans la tête, super efficace et super bien!.  "Sue" est une longue chanson à la velvet, superbe et psyché.

"You better love me", est une ballade à la guitare acoustique et à l'harmonica. Ce n'est plus Anton qui chante mais sans doute sa copine du moment. On arrive à "Not if you were the last dandy on Earth", attaque ouverte aux dandy warhols (à ce moment-là, les deux groupes avaient finis par se détester), qui pourrait être un hymne rock tant il est efficace... c'est en écoutant ces chansons-là qu'on mesure le gachis de ce connard d'Anton, en faisant toutes ses conneries.

"Number 1 Hit Jam" est un autre pop rock à la rolling stones, où les paroles se résument en une suite de "Hey you". 

"Servo" est une autre pépite de Give it Back, chantée par le bassiste, où les guitares, le tambourin et la batterie sont secondés par une flute.   

Puis c'est "The Devil may care", alors là, j'ai vraiment cru que c'était du Beck... longue ballade mélancolique et planante, exactement comme sur Mellow Gold de Beck.

Arrive deja la dernière chanson,"Their satanic second request" trip psychédélique où l'on entend un discours d'homme politique, les sons sont modifiés , mélangés... on attendait néanmoins un peu plus qu'un simple trip pour une dernière chanson d'un album aussi bon.

Après une écoute d'un album comme celui-ci , vous n'avez qu'une seule envie, c'est d'en avoir plus ... comme une drogue, on ne se lasse pas de BJM, et c'est ainsi que je vous conseille d'aller télécharger, entre autres de Give it back, Take it from the Man!, Methodrone, Bravery Repetitions and Noise et Thank God for Mental Illness, sur leur site. Comme ca, vous vous ferez votre propre idée de BJM. (attention les fichiers sont en ogg, il vous donc un convertisseur de format audio pour pouvoir les lire).

Un album génial (et autres adjectifs) qui en transcendera plus d'un. Certains pourront déplorer le son vintage, l'aspect complétement bordelique et underground de l'album, et merde c'est aussi ca BJM, et c'est  ca qui fait leur charme. C'est sur qu'ils n'inventent rien, que les inspirations sont facilement décelables, mais tant que c'est bon, que demander de plus?

19/20 et je ne suis pas forcément généreux.

bjm

chanson sur la radioblog: Super-Sonic

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Commentaires
M
regarde ce qu'il s'est passé après l'enregistrement de strung out in heaven!
T
"D'ailleurs sa folie est un vrai handicap à son immense talent."<br /> <br /> Vraiment? Je ne pense pas, je dirai que ca l'alimente(son talent).
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