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MUSICHRONIQUE

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25 mai 2009

Phish-Billy Breathes

Petit Poisson Deviendra Grand...billybreathes

Conscient de le perte critique de popularité dont fait preuve ce bon vieux blog qu'est musichronique, j'ai décidé de me joindre moi aussi à la fête et d'apporter mon soutien pour dépoussiéré tout ça!!Le choix de la chronique fut difficile, étant nouveau au sein du blog je me devais de faire mes preuves auprès des grands gourous! J'ai finalement choisi l'album Billy Breathes du très talentueux groupe: Phish.

Alors Phish, c'est quoi? Effectivement ce nom ne reviens pas souvent dans les conversations d'amateurs de musique, du moins au niveau de la France, ou le groupe est quasi méconnu. Pourtant il s'agit surement là d'un des groupes les plus talentueux des années 90. Revenons un peu en arrière, nous sommes en 1986 à l'université de Burlington, dans l'état du Vermont aux USA, c'est là que vont se rencontrer 4 jeunes amateurs de musique, à savoir Trey Anastasio (Chant/Guitare), Page McConnelle(pianno/orgue/voix), Mike Gordon (Basse/chant, et accessoirement leader du groupe) et Jon Fishman(Batterie). A leurs débuts, le groupe jouait dans différents bars, avec comme philosophie motrice "faire de la musique tout en s'amusant". Au cours des années 90 Phish était l'un des groupes les plus important de la scène américaine, véritables "petits chouchous" de David Letterman qui les invitait très régulièrement a participer a sa fameuse émission "The Late Show". Étrangement, le groupe n'eut pas le même succès en Europe, on était alors en plein mouvement Pop/rock...

Je vous entends déjà:"Oui,oui c'est bien beau tout ça, mais au final il ne nous a toujours pas éclairé sur le fond de la question le pti' nouveau!" J'y arrive ne vous inquiétez pas! Ce groupe pourrait être qualifié de jam band, principe qui consiste a jouer sur scène en prenant des risques, en laissant une part très très importante a l'improvisation, illustré par des solos a rallonge, et des jams de plus de 3heures (oui mesdames!!! ça c'est de l'endurance!!!) Plus concrètement, et d'un point de vu musicale, le style de Phish est très difficile a définir, même moi, qui suit un grand fan, je ne pourrais pas répondre a cette réponse fatidique qui est: "Mais Phish c'est quoi???" Afin de nous éclairer on pourrait se baser sur les paroles de Mike Gordon qui, lors d'une interview, qualifiait sa musique d'un mix entre bluegrass, latin, rock, funk, classique, jazz, hard-core, broadway(?!)...

Revenons à l'album, Billy Breathes est probablement la plus belle perle que nous ai offert Phish, marquant une véritable scission avec leurs albums précédents. En effet il s'agit la de leur œuvre la plus accessible, finit les solos interminables d'1/4 d'heure, ou les impros accentuées free jazz! Juste une incroyable collection de très belles chansons, toutes très accessibles.Cet album fut un déclic pour le groupe, leur ouvrant de nouvelles portes, un mode d'expression différents de leurs précédents Lives.

Pour conclure je mettrai un 19/20 bien mérité, cet album est incroyable, à la frontière entre plusieurs styles musicaux, il nous offre un excellent apperçut de l'univers "phish". Encore aujourd'hui il doit s'agir d'un des groupes qui m'influence le plus, ils étaient en avance, tout simplement......

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6 février 2009

Battles-Mirrored

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Me voilà en vacances après ma période de travail, c'est pourquoi je n'ai pas pu alimenter musichronique durant tout ce temps.

Le choix de la chronique fut difficile, j'avais tout d'abord pensé à chroniquer un album de nu-rave (klaxons & co)... mais ce style ne m'inspire pas plus que ca, à part quelques (très) bonnes chansons.

Je décidai ensuite de m'attaquer à Foals, groupe bien plus inspiré mélangeant toutes sortes de styles, passant du math rock à la nu-rave plus hype (décidemment) aux relants un brin jazzy. M'intéresser à ce groupe, que je connais depuis le fameux épisode de skins "secret party", m'ammena à découvrir plusieurs groupes dans de nombreux styles différents (je suis même allé jusqu'à Mr. Bungle du mythique Mike Patton, j'en reparlerais surement).

Parlons donc du math rock, puisqu'il est désormais question de ca. Qu'est-ce que c'est? style à la frontière du metal,rock prog et du jazz, il utilise des mesures asymétriques et autres contre temps, ce qui donne quelque chose d'incroyablement technique, complexe et peu évident (voire contre-nature). On écoute donc des rythmes qui partent souvent en 13/8 pour revenir en 7/4, hallucinant.

Au niveau de la musique elle-même, ce sont des rythmes de batterie assez compliqués et puissants, toujours un peu jazzy. Comme le math rock est surtout caractérisé par la complexité de son rythme, ce sera la batterie qui occupera le centre des morceaux.  Plusieurs guitares jouent des suites de notes aigues qui se superposent et se complétent, cette manière de jouer symbolise pour moi le plus le math rock, cette précision chirurgicale dans le jeu de guitare, aucune note ne dépasse. Provenant essentiellement du metal progressif, les groupes créateurs de ce style, comme Don Caballero, utiliseront par moment des riffs assez hard. D'où la puissance de la batterie.

Battles est le phénomène de l'année 2007, son album Mirrored est un ovni. Mélangeant du math rock pur (le guitariste joue d'ailleurs dans Don Caballero) à un electro expérimental à la Aphex twin, Battles reste cependant accessible à la première écoute. Les grilles de guitares sont séquencées et se posent les unes sur les autres de manière orchestral pour déboucher à un son extrèmement riche, où chaque instrument (guitares, basse, machines et nombreux effets) ajoutera sa pierre à l'énorme édifice. Battles inclut même du chant à ses chansons, mais avec des voix modifiées (Atlas, Leyendecker..) ou des sortes d'onomatopées (Tonto), un peu comme Fantômas (Mike Patton) où le chant est considéré comme un instrument de plus (sans paroles).

Ne croyez pas que Battles, de par la complexité de sa musique et ses bidouilles electo-expérimentales, est inaccessible à tout amateur de rock 4-4 sans prétention (comme je le disais). Ecoutez Atlas, Tonto, Tij, Race In et Race Out. C'est dans ce sens que Battles rejoint Foals: dans l'efficacité de leur musique, utilisant le principe du math rock pour trouver des mélodies simples et accrocheuses à l'aide de toutes ses guitares aigues superposées.

18/20 sans déconner, c'est le groupe à écouter. Leur style est totalement novateur et inspiré, et en ces temps de revival (et parfois même d'imposture!), ils prouvent que le rock n'est pas borné à revenir constamment en arrière.

sur deezer, il n'y a que des chansons venant de leurs Eps, excellents par ailleurs, je vous conseille de commencer par TRAS (un bon ptit riff à tendance métal)

http://www.deezer.com/#music/artist/1198

deux vidéos, remarquez comme ils sont impressionants en live:

http://www.youtube.com/watch?v=VSkU5GJmtXc (atlas)

http://www.youtube.com/watch?v=1LLAN29W-4w (clip de tonto).

19 novembre 2008

METALLICA - Death Magnetic

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5 ans après St Anger, Metallica revient enfin. On peut dire qu'ils savent nous faire languir... Et si les attentes des metalleux vis à vis du plus grand groupe de métal de tout les temps ne sont plus ce qu'elles étaient, pas un n'a pu échapper à leur nouvel album.
Un nouvel album de Metallica c'est comme une eclipse de soleil: ça arrive pas souvent et on veut en profiter.  Et dans l'ensemble, on en profité. Sans obtenir d'emblé les mêmes louanges que Master Of Puppets (faut pas rêver non plus), cet album marque la réconciliation du groupe avec les fans. Enfin Metallica refait du bon vieux trash comme au temps béni de leurs albums cultes! Fini les errements blues de Load, rock de Re-Load ou on sait pas trop quoi de St.Anger, Metallica revient à ce qu'il sait faire et on est content. Mais pas moi.

Ce n'est ni par volonté de me démarquer de la masse ou de faire mon fin gourmet mais cet album m'a affreusement laissé sur ma faim. Qu'on aime ou surtout qu'on aime pas, les galettes des Four Horsemen depuis l'album éponymes avaient au moins l'avantage de proposer des choses nouvelles. Load a cultivé, sans beaucoup de succès il est vrai, un feeling tres bluesy, dans des une formule mid-tempo nouvelle pour le groupe. Re-Load a renoué avec l'énergie mais en se basant sur le rock burné plus que sur le trash. Enfin St.Anger a repris le trash mais l'a modernisé d'une dose de rage fort bienvenue.
Ces trois albums ont fait coulé beaucoup d'encre et ont fait pleuvoir les critiques. La formule "ce n'est pas du Metallica" se retrouvait assez souvent. Ce qui m'amène à deux constatations plutôt tragiques: pourquoi les fans pensent-ils toujours savoir mieux que les musiciens ce qui convient au groupe? Les membres de Metallica n'ont pas besoin qu'on leur dise ce que doit être Metallica: ils sont Metallica enfin! Deuxième constatations: les fan du groupes et d'une manière générale les metalleux sont des réactionnaires en puissance. C'était toujours mieux avant et le moindre changement est perçu comme une hérésie. A mon sens, un groupe qui évolue est un groupe en bonne santé, qui a encore de l'énergie et de l'inspiration. Refaire le même album pendant 25 ans n'a aucun interêt (regardez AC/DC...).
Toujours est-il que ces trois albums ont été conspués bien qu'ils illustraient l'évolution du groupe.

Mais cette fois-ci, Metallica en a eu mare. Se faire chier sur la gueule pendant 10 ans les a manifestement passablement énervé. Le dialogue qui a précédé la composition devait ressembler à :"Bon les mecs, les gens nous aiment mais achètent plus nos albums parsque c'est des daubes. Je propose que cette fois on se fasse pas chier, on compose 10 chansons comme au bon vieux temps et à nous les pepettes et l'admiration!".
C'est la problème majeur de ce Death Magnetic: il n'apporte rien de neuf. C'est du trash, comme Metallica a toujours su le faire mais c'est tout. Ça fait 10 ans que Metallica nous propose du neuf et prend des risques mais cette fois, ils ont fait ce qu'on attendant d'eux et je trouve ça bien dommage...

Mais le plus frustrant c'est que l'album est plutôt bon! Les trois premiers titres ("That Was Just Your Life", "The End Of The Line" et "Broken, Beat and Scarred") donnent le ton: ça va vite, ça groove, c'est bon. James Hetfield est à son meilleur niveau, l'âge lui seyant définitivement très bien à son timbre. Mis à part "The Unforgiven III" (ils ont osé!), les compos sont toutes bonnes notamment le brillantissime "All Nightmare Long", qui fera les beaux jours du groupes en live, et l'instrumental de 10 minutes "Suicide & Redemption" qui sans atteindre la qualité d'un "Call Of Ktulu" reste un très bon morceau. Ces deux titres sont aussi les seuls avec des solos pas trop mauvais. Vous remarquerez que je n'ai pas dis bon. Car s'il est bien un échec sur cet album, c'est bien Kirk Hammet le responsable. Tous ses solos sont plus mauvais les uns que les autres, s'approchant parfois de l'inaudible. Je ne l'ai jamais considéré comme un grand guitariste mais son feeling et d'une manière générale la qualité des solos joués rattrapaient sa technique approximative. Mais là rien n'y fait, ils sont mauvais et indigne d'un groupe de cette trempe. Heureusement ils sont courts dans des morceaux eux assez longs et la pillule passe relativement bien.
Ainsi on s'ennuie assez peu dans ce Death Magnetic qui se réécoute avec plaisir malgré tout.

C'est bien le paradoxe insupportable de cet album. Une évolution inexistante, mais une qualité indéniable. Une concession aux fans sans brader le talent. Mais au final, la déception inhérente au manque de prise de risque est supérieur à la qualité de l'album et m'empêche de l'apprécier pleinement.
Je suis probablement le seul, mais j'aurais préféré voir un Metallica novateur et preneur de risque qu'un Metallica se contentant de ses acquis, aussi excellent soit-ils. Vivement le prochain...

13,5/20



14 octobre 2008

Oasis-Dig Out Your Soul

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Oyez! Oyez! Oasis vient de sortir son 7e album, "Dig Out Your Soul".

Bon, je ne présente plus Oasis, je l'ai déjà fait dans ma chronique de leur meilleur album Definitely Maybe. Et puis je n'ai pas beaucoup le temps de me jeter dans une longue chronique argumentée, je ne vais donner que mon avis sans véritable recul, du fait de sa très récente acquisition.

Alors qu'en est-il? Aurons-nous le droit, une fois n'est pas coutume, à un album à chier et prétentieux?

En fait il n'en est rien et Oasis ne nous prend pas en traître, on aura le droit à un album de bon rock anglais avec quelques imperfections mentionnées plus bas, qui ne tentera pas de revenir à la glorieuse époque d'Oasis, mais véritablement au  rock un peu psyché de la fin des 60's.

Les influences se feront tout de suite sentir dès la première chanson Bag It Up, avec ce pont qui rappelle Sgt Peppers des Beatles, également Waiting For The Rapture qui m'a tout de suite fait pensé aux Doors. On peut dire que l'album commence très bien avec 4 bonnes chansons (dont les excellents The Turning et The Shock Of The Lightning).

A propos de The Shock Of The Lightning, le premier single sorti cet été, je vous conseille de regarder le clip qui se référe immédiatement à une célébre photo de Brian Jones des Stones et ensuite à la pochette de l'album Loveless de My Bloody Valentine, s'ensuivra d'ailleurs d'autres références plus ou moins grossières.

L'album continue de faire dans le revival comme la ballade très beatles (I'm Outta Time), mais que j'ai trouvé peu convaincante pour ma part, et s'oriente très clairement dans le psyché dans la plupart des chansons qui suivront (l'excellent Falling Down, l'un peu crispant To Be Where There's Life, ain't got nothing, the nature of Reality, soldier on) aux riffs parfois bien rock'n roll et souvent accentué par un mur du son efficace et entraînant.

High Horse Lady me rappelle You're so Great de Blur (cocasse, n'est-il pas?), sauf que cette dernière est bien meilleure.

Dans l'ensemble, Dig Out Your Soul est composé de bonnes chansons et la première écoute se passe tranquillement en se disant qu'Oasis a enfin réussi à sortir un bon album. Les écoutes suivantes révéleront les faiblesses de l'album, comme le fait que certaines chansons lassent vite, que d'autres ne sont simplement pas bonnes, que l'album n'est pas si cohérent que cela.

Outre l'efficacité indéniable de la plupart des morceaux, grâce notamment au revival, on peut également se poser la question de l'originalité de l'ensemble. Mouais, Oasis n'a jamais inventé quoi que ce soit, mais si ca vous dérange  d'entendre des riffs entendus 100 fois avec quelques effets en plus et un son nickel, vous serez relativement scandalisés.

13/20 ce qui est sûr, en tout cas, c'est qu'Oasis nous sort quelques hymnes qu'on n'a pas fini de chantonner sous la douche.

http://www.myspace.comwww.myspace.com/oasis

24 septembre 2008

Muse-Black Holes & Revelations

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J'avais envie de me mettre à détruire un groupe que j'adorais dans le passé, en bon iconoclaste que je suis. J'avais d'abord pensé à chroniquer l'immonde Awake de Dream Theater, histoire de provoquer mes amis métaleux. Mais j'ai vite fait le rapprochement entre cet album et un autre groupe qui représenta bien mieux mon adolescence (d'autant plus que je me suis mis à écouter Dream Theater à 16 ans..), je ne parle pas de Korn mais de Muse.

Il fut un temps où je n'écoutais que quelques groupes : Radiohead, Muse, Coldplay,Nirvana (pour le rock), Korn, Linkin Park, Pleymo, Watcha, System of a Down, Sum 41 et Offspring (pour l'adoscence). J'étais alors en 4é, période trouble . J'assiste même au concert de Muse à Bercy, dans lequel je n'ai ni vu la scène, ni même pu entendre quoi que ce soit d'audible, Bercy oblige, me contentant de sauter frénétiquement.

Puis l'adolescence passe et j'oublie Muse. Malheureusement, il ne faudra pas longtemps pour qu'il vienne me hanter.

C'était le mois dernier, après avoir parcouru la France entière en bagnole, j'étais à court de cds potables...et voila que Muse se présente et se met automatiquement dans le lecteur. Mon Dieu! quelle torture ! Je n'avais jamais remarqué comme Bellamy pompait autant sur radiohead, comme son chant, imitant la scie à métaux, n'était qu'un pastiche raté et grotesque de Jeff Buckley. Putain! comment n'ai-je pu voir que l'intégralité de leur musique plagiait allégrement divers groupes bien connus, allant de Depeche Mode à RATM?

Il faut réparer les erreurs passées en me lancant dans la chronique du seul disque de muse que je n'ai jamais écouté en entier, leur dernière merveille qu'est Black Holes & Revelations.

Le premier titre "Take a Bow" me fait bien marrer avec sa montée pompière et grandiloquente, accentuée par ce clavier inspiré. Passons. Bellamy hurle, comme le prophète qu'il n'est pas : "YOU WILL BURN IN HELL FOR YOUR SIN!!" nous voilà prévenu.

Je passe également starlight qui me fait vomir (parce que trop entendu à la radio)... ah tiens, Supermassive Black Hole? le premier single.. hmmm que dire? ah oui, c'est vrai, cette chanson est à chier. On se rassure un peu avec Map of The Problematique (même si ca ressemble beaucoup à Depeche Mode). On souligne encore une fois, le talent d'écriture de Matthew ("why can't we see that when we bleed, we bleed the same?!). Cette chanson, somme toute efficace, est anéantie par la suivante: une ballade merdique,qui nous rappelle la mielleuse unintended. Et suit encore une autre chanson grandiloquente et progressive(!) (invincible), avec une montée assez sympathoce mais qui laisse place à un solo risible avec du tapping et des effets bidons (v'la l'autre con qui espère faire du Tom Morello)... ahah mort de rire!

Cet album, c'est quand même quelque chose! C'est le concours de la chanson la plus risible! on entend une chanson de merde, mais voilà qu'une chanson encore plus naze prend le relai. On applaudit, on est pret à lui remettre la médaille. Mais soudain, une autre arrive et relève le niveau d'un cran. Stupefaction.

On est sur le point d'arréter là le massacre, mais une chanson pas mal sort du lot, vite oubliée par une autre merde sortie de nulle part; ou anéantie par un effet à la con ou la voix insupportable de Bellamy (j'en suis devenu allergique). Parfois, une chanson de merde peut cacher un moment sympa, qui dure 10 secondes.Frustration.

Tout est si prétentieux: les solos (qui sont, d'ailleurs, loins d'être impressionnants),les montées imitant les envolées lyriques des pires groupes de prog, la fausse émotion qui se dégage de n'importe quel titre.

L'album se cloture par Knights of Cydonia, fausse B.O. de nanard,bien foutue et pour le coup marrante parce que très 2nd degré.

En fait Muse, c'est comme un putain de banquet rempli de plats bien gras et de trucs sucrés et brillants; les affamés se jettent dessus comme des morfalous, mais au bout de la 5é bouchée (en comptant Hullabaloo), on se rend compte que c'est dégueulasse et on gerbe nos tripes.

6/20 pas plus de 5 chansons écoutables, dont 2 chansons moyennes et 1 bonne chanson.

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8 septembre 2008

Beck-Modern Guilt

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Aussitôt rentré de vacances, me voilà lancé dans l'écriture d'une toute nouvelle chronique pour bien débuter l'année scolaire qui commence (ou pas).

Beck, j'en ai déjà parlé sur ce site. Souvenez-vous, j'avais chroniqué son premier album, le fabuleux Mellow Gold.

Le tout nouveau Beck est sorti il y a déjà deux mois, et j'ai d'ailleurs pris le temps de le digérer pour vous pondre une chronique des plus objectives..

Les vraies questions que l'on doit maintenant se poser à l'écoute d'un album de Beck (et ce depuis les trois derniers albums)sont: à quel point il est différent des autres, vers quels styles a-t-il préféré s'orienter, où est la nouveauté?

J'avais peur, en effet, qu'en perte d'inspiration depuis pas mal de temps, Beck retourne vers ses meilleurs albums, à savoir les géniaux Odelay et Mellow Gold (One foot in the grave exclu, parce qu'il est peu probable qu'il refasse un album de ce genre) et ainsi anéantisse toute son originalité et décrédibilise l'ensemble de sa carrière (pas moins).

Bon, rassurez-vous, il n'en est rien. Car Beck a encore trouvé le moyen de se renouveler: Danger Mouse (Gnarls Barclay, Gorillaz) s'occupe de la production. D'ailleurs, dès la première chanson, la très bonne "Orphans", son influence est indéniable.

Cela dit, l'album en lui-même reste dans la logique "Beck": pas mal de styles s'y rejoignent. Sans pour autant ( et malheureusement) se rapprocher de Mellow Gold ou d'Odelay (dans la manière d'agencer les morceaux). Finis les bidouillages maisons, les délires (allant parfois jusqu'à l'inaudible) et les mélanges à la con qui faisaient tout le génie de Beck. Ici, on reste très conventionnel, même si les chansons sont dans l'ensemble de très bonne qualité.

Répondons maintenant briévement aux fameuses questions:

Pas expérimental, il se démarque (comme je l'avais dit) de Mellow Gold ou d'Odelay, certains riffs bluesy ou noise (avec même du bottle neck) rappellent cependant le début de sa carrière ("Soul Of a Man","Profanity Prayers"). Volcano  s'approche des balades mélancoliques de l'excellent Sea Change. Le reste de l'album est assez novateur, allant dans une electro-pop péchue et rythmée, faisant parfois penser à Radiohead (ou à l'album solo de Thom Yorke) ("Replica"). Ca ressemble un peu à The Information (2006), l'album précédent (qui contenait, ceci dit en passant, de très bonnes chansons d'entrées, mais la suite de l'album se révéla médiocre), sauf que  Modern Guilt reste plus simple et bien moins foireux.

Autre point à souligner, Beck ne rap plus (ou peu); ce qui est une bonne nouvelle. Si,au début de sa carrière, ses penchants pour le hip hop, malgré son flow de blanc (faut bien l'dire), étaient pris pour de l'auto-dérision et mettaient de la bonne humeur ; dans The Information, contenant des chansons assez sérieuses, ca ne passait plus et ca devenait même un peu grotesque.

Dans l'ensemble, l'album est "trop stylé", ce fut ma première réaction lors de son écoute. Derniers points négatifs à signaler pourtant:

- Beck, bien que s'étant renouvelé, semble s'être arrété à un style général (assez large), la surprise n'était donc pas énorme à la première écoute... on est satisfait mais on savait un (petit) peu à quoi s'attendre. Ceci dit, on est quand même content d'entendre de subtils échos du Beck d'autrefois.

- L'album en lui-même est assez inégal : les meilleures chansons se trouvent dans les 3 premières et dans les 3 dernières pistes de l'album. Reste un trou de 4 chansons au milieu, de moindre qualité, qui passeront sans qu'on s'en apercoive (!), le pire c'est que ca reste des bonnes chansons .

Au final, je mets un 16 parce qu'en plus d'être un bon album (voire un très bon album pour les fans du genre), il relance l'espoir, alors perdu, que Beck puisse un jour refaire un monument musical à la hauteur d'un Odelay. Beck n'est plus en perte d'inspiration, il n'est pas mort .

beck

http://www.deezer.com/#music/album/105103

30 juin 2008

Compte rendu du Furia Sound Festival 2008, de mon modeste point de vue.

Hier à la même heure je pionçais devant les Wriggles... et avant-hier j'attendais devant les portes du festival, le Furia Sound Festival 2008 allait enfin commencer.

Au programme cette année, pas mal de groupes, dont 4 que je connaissais vraiment. Tous les autres, j'allais soit les découvrir avec attention, soit ne même pas dénier m'approcher à moins de 150 mètres pour les entendre.

Je vais donc faire un bref compte-rendu des concerts auxquels j'ai assisté, pour certains ca ne sera que quelques mots, étant incapable de critiquer le concert d'un groupe dont je ne connais pas la musique, et encore moins les références.

Samedi 28:

The Mantis: Premier groupe du festival, passant à 14h50, dans la scène 3, scandaleusement petite, et placé sous un chapiteau. Ce système n'avait pour seul avantage que de recréer l'intimité des petites salles. Dans la liste des défauts, on pourrait mentionner le son plus que merdique qui en sortait. Je ne connais pas les vertus acoustiques des chapiteaux, mais lorsque tous les groupes qui y passaient avaient un son de repet dans ma cave, il ne reste plus qu'à accuser l'ingé son ou le chapiteau. De plus, le principe d'un festival, c'est que les gens qui viennent pour découvrir un groupe se posent un peu plus loin, ce qui leur garantit un bon son et une vision générale sur la scène. Vous vous doutez bien qu'avec un chapiteau en plein milieu, on ne voyait pas la scène et on n'entendait pas très bien non plus. Ne restait dans le chapiteau que les fans et quelques autres qui pouvaient encore rester debout (en fin de festival). Parlons de The Mantis, un duo de mecs de 17 ans. Du garage au son dégueulasse, des pauses punks, de l'arrogance et de la nonchalance travaillées. Que dire? de loin c'était pas trop mal. De près ca faisait un peu pitié, au bout de 3 chansons ca brisait les couilles. Le son y était pour beaucoup, parce que je trouvais leur myspace pas mal.

Pilot : Un groupe que j'avais repéré avant le festival, pour leur musique innovante et très originale, sorte de mix entre  Blonde Redhead, Sonic Youth et une partie rythmique à la Velvet, avec pas mal d'électro, des ambiances enfantines. Le début fut mitigé, personne n'était vraiment chaud, et puis il a fallu du temps à la fosse de comprendre où ils voulaient en venir. La voix de la chanteuse est assez particulière en live... ca a quelque peu perturbé le public. Mais au bout d'un moment, l'ambiance est montée, à partir de "mantes religieuse". Au final, un bon concert, et une des bonnes surprises du Furia.

Coming Soon : comme on le disait, c'est de la musique de "queue pour la bière", un truc pour les  gamins, pas de grande originalité, même pas de la bonne musique, du pop rock rythmée par des percussions africaines, une musique bancale, un chant nasal assez insupportable, des musiciens assez bof. Désolé, mais l'âge ne pardonne pas. Je me demandais pourquoi, avant leur concert, il n'y avait que des gosses de 13-14 ans, j'ai compris pourquoi.

A cause de ce putain de système de jetons pour les bieres et de gobelet à acheter, je n'ai pas pu voir sherkan, mais j'ai pu entendre que c'était une copie française de Slipknot et de KoRn, bref je me serais bien amusé.

Stars : musicalement c'était assez sympa, puisque la musique de ces canadiens ressemble un peu à du Arcade Fire, les chansons parlent d'amour, à chaque fin de chansons le bassiste jetait des roses sur le public, certaines de leurs chansons étaient énergiques et l'alternance de la voix féminine et masculine était efficace. Au niveau du son, c'était assez horrible: la basse et la grosse caisse étaient 10 foix plus fortes que le reste, ca faisait vibrer mes timpans et ca m'a foutu un mal de tête qui m'est resté jusqu'à la fin. 

Mademoiselle K: une des têtes d'affiche. Je n'attendais rien d'elle, et j'y suis allé par curiosité. Cependant, dans l'ensemble j'ai bien aimé. Je crois que ca vaut le détour, c'est du bon rock aux riffs énergiques, sans prétentions. Les paroles sont biens, la voix de Mademoiselle K est sympa. Non vraiment, c'était pas mal. Peut-être un peu répétitif.

Black Rebel Motorcycle Club : c'était principalement pour eux que j'étais venu au Furia, et j'en suis sorti un peu déçu. Le son n'était pas bon, surtout au niveau des barrières puisqu'on n'entendait pas le chant. J'aurais sans doute du mettre mes bouchons mais bon. Ils ont surtout joué leurs chansons garage/noise de 3 de leurs albums et ont laissé de côté le blues/folk de Howl, il me semble d'ailleurs qu'ils n'ont joué de cet album que Shuffle Your Feet en version bien plus noise. L'ambiance était assez énorme dans la fosse, tout le monde s'agittait. De loin le concert le plus énergique que j'ai assisté du Furia. Bon, les BRMC sont arrivés, ont joué leurs chansons et se sont cassés. Le concert ne m'a paru très long, et d'ailleurs le fait d'avoir joué sur la scène 2 prouve qu'ils n'étaient pas une tête d'affiche du festival, s'ils avaient joué sur la scène 1 à la place des BB Brunes, le concert aurait été meilleur sur tous les plans.

BB Brunes : Sur la scène 1, trois B brillaient hypement. Je ne suis pas resté longtemps pour les BB Brunes, parce qu'ils empietaient sur le concert de BRMC et parce que tout le monde allait voir le Peuple de l'Herbe qui débuttait avant la fin de leur concert. Juste le temps de faire les cons dans la fosse avec notre banderole "C NOUS". En effet, on avait promis à Adrien (on a son n° de portable), qu'on rammenerait une banderole pour qu'il puisse nous reconnaître. Et il nous a bien reconnu, il nous a même dédicacé "Dis-moi" : " cette chanson est dédicacée à nos potes à la banderole". Joie.  Enfin bon, toutes les conneries m'empêcherent de me pencher vraiment sur leur concert, mais j'en avais pas vraiment envie en fait. Après que tout le monde soit partie (par exemple, Blaise et Thomas se sont fait prendre par les vigiles parce qu'ils avaient balancés des tomates), qu'un vigile nous a arraché notre banderole des mains, le concert n'avait plus trop d'intérêt. Bon, BB Brunes c'est assez énergique en live, ils ont repris assez correctement "I Bet You Look Good On The Dancefloor" des Arctic Monkeys, ils ne se sont pas laissés impressioné par tous les mecs qui les huaient, même si au final ils n'étaient pas nombreux.

Le Peuple de l'Herbe : groupe que je ne connaissais pas du tout, simplement parce que ce n'est pas mon genre. Cependant j'ai trouvé ca pas mal, on a même dansé bizarement. J'ai pas grand chose à dire de plus, la musique est sympa, les lignes de basse sont assourdissantes , au bon sens du terme, sympa quoi.

John Butler Trio : Dernier groupe du samedi sur la scène 1, la tête d'affiche du festival. C'était vraiment le meilleur concert du Furia. Il a duré plus d' 1h30, (sans la première partie), ils ont joué leurs meilleurs chansons, le son était génial, tous les musiciens ont fait des solos énormes confirmant leur niveau de virtuose. Mention spéciale au batteur qui nous a fait 2 solos, le premier d'1/4h et le second avec John Butler. Vous imaginez bien que le batteur que je suis fut comblé et remarqua qu'il avait encore une longue route à parcourir.

Après ce concert, il était temps de rentrer au camping où une longue nuit sans sommeil nous attendait.

Dimanche 29

La programmation ne nous annonçait pas une belle journée. De ce deuxième jour, je n'attendais que Comets On Fire et Stereophonics (que je connaissais peu). Aaron ayant annulé son concert. On était assez loin du dernier jour de l'année dernière où il y avait Queens Of The Stone Age et Sonic Youth.

Les Wriggles: Ils passaient à la mauvaise heure, l'heure où tout le monde avait envie de dormir. Sous un soleil de plomb, ils s'apprétaient à jouer leur musique que je trouvais plutôt soporifique. En fait non, leur concert fut assez marrant, même si ca ressemblait plus à du spectacle avec des blagues. Les Wriggles quoi. Ils ont joué des chansons que je connaissais, comme Poupine le lapin et Julie la ptite Olive en guise de rappel. En définitive un bon concert, agréable à écouter, sur lequel je pus me reposer.

Il y eut un grand vide, dans lequel j'ai quand même assisté à un bout de Coheed and Cambria, un seul mot à dire : bof.

Les Cowboys Fringants : groupe que je ne connaissais que de nom, j'avais du écouter deux-trois chansons d'eux. Donc je m'étais posé sur la colline pour regarder le concert de loin. Au fil des chansons festives et énergiques, et malgré ma fatigue, je me trouvais con à rester assis alors que c'est le genre de musique faite uniquement pour "faire bouger la foule". Alors j'ai levé mon cul et je suis allé dans la fosse. Au final , un très bon moment, des chansons sympa, énergiques, festives par l'utilisation du violon et de l'accordéon et améliorées par l'accent québecois.

Fancy : un des groupes que j'avais plus ou moins retenu avant le furia, et je crois que j'ai été le seul à trouver ca pas mal. Des mecs comme nico se sont foutus de la gueule de leurs chansons alors qu'au fond, elles n'ont pas grand chose à envier à des groupes comme The Yeah Yeah Yeahs dans leur côté hystérique. Ok, ca n'a rien d'original, c'est sympa mais sans plus. Pas le genre de groupes que j'écouterais chez moi. Cependant, c'est du glam, le chanteur à la voix ultra-féminine a le même look que les New York Dolls, leur musique est rock'n'roll, le tout étant super cliché, glam oblige. Enfin, passons.

Kaolin : je ne connaissais d'eux que l'insupportable Partons Vite, single pop mieleux passé en boucle et qui ne donne pas envie de découvrir Kaolin. J'ai été donc assez étonné de le voir sortir des riffs noise. A part dire que ce groupe maîtrise assez bien le pop rock, il n'y a rien à dire de plus. Les compositions n'ont rien d'originales, les paroles en français ne collent pas, à mon sens, à leur musique très inspiré par le rock anglais. Et il a fallu écouter leur chanson aux paroles en anglais pour s'en convaincre. Le tout reste également très répétitif, pas à la hauteur de leur succès.

The Heavy : groupe que je n'ai pas vu longtemps parce qu'on y est allé au départ que pour poursuivre les deux pandas, qu'on a retrouvé au milieu de la fosse de The Heavy, ensuite on a tous ressenti le besoin de nous poser dans l'herbe. C'est pourquoi je n'ai pas écouté avec attention.  Toujours est-il que j'ai trouvé le groupe vraiment bon, les chansons étaient inspirées, la 2nd chanteuse donnait au tout un côté soul très sympa, la ligne de basse ressortait bien. Un groupe qu'on devrait revoir dans pas longtemps parce qu'ils le méritent.

Stéréophonics: Une autre tête d'affiche. Du rock efficace et electrique, vraiment bien. Je crois que je vais me pencher plus attentivement sur ce groupe que je connais depuis longtemps sans pour autant connaître leurs chansons. La scène 1 étant la seule où il y avait un bon son, le concert fut réussi. Par contre, j'ai trouvé le public blasé, et ca s'applique à presque tous les concerts du Furia. On ne me fera pas croire, en tout cas, que personne n'est venu au furia pour voir stéréophonics.

La fin du festival se faisait sentir, Diane et Axel était déjà partis après les Cowboys Fringants. Je sais en tout cas qu'Axel a trouvé que cette édition 2008 du Furia était pourrie. Je ne connais pas ses raisons, vous lui demanderez, ou peut-être écrira-t-il un commentaire, s'il lit ma chronique. En tout cas, on se dirigeait vers la scène 3 où allait se dérouler le dernier concert que j'attendais, comets on fire, que je vous ai déjà présenté sur ce blog. On croisa tout plein d'émos et de petites poufs qui allait vers Panic at the Disco. J'aurais aimé assisté à ce concert, mais la programmation était décidemment bien mal foutue.

Comets On Fire : putain de scène 3, je me disais bien qu'il y aurait un son de merde. Malheureux ceux qui n'avaient pas prévus des bouchons, ils eurent les oreilles explosées. J'avais essayé de saucer les gens pour aller à ce concert, sans véritable succès. Seuls Gab, François, Pierre et moi sommes restés sous le chapiteau pendant toute la durée du concert. Car il fallait avoir du cran pour y rester. J'avais l'impression d'assister à un concert de potes. Seuls 3 personnes bougeaient, pas plus de 20 personnes restaient sous le chapiteau (soit moins que pour un jarjar fest), je pensais que les Comets On Fire étaient assez connus pour aller sur la scène 2, je me suis trompé. Ils l'auraient mérité. En tout cas, ce qu'ils n'ont pas mérité, c'est le son de merde de la scène 3. Je ne sais pas quel était leur état pendant ce concert, ils avaient l'air assez allumés. Ils ont eu également la mauvaise idée de jouer leurs chansons les plus noise et stoner, ajouté à ceci un son bien immonde, vous obtenez un groupe bien peu facile d'accès pour quelqu'un qui n'a pas été initié à la musique de Comets On Fire. Dans le lot, ils ont joué The bee & the crackin egg, Jaybird, Dogwood Rust et The Swallow's Eye. Même jaybird, au son assez net, ne passait pas sur la scène 3 et ressemblait au premiers abords à une bouillie de notes. Vous imaginez ce que ca a donné pour d'autres chansons bien plus délirantes et crades. Les chansons plus calmes et accessibles comme Lucifer's Memory ou Hatched Upon The Age auraient passé comme du petit lait. Peu importe au final, le son était merdique, un point c'est tout. Le chant, déjà en retrait sur les albums, ne passait même pas. Ce fut le massacre lorsqu'il était filtré par des effets. Personnellement, j'ai trouvé leur jeu assez énorme, encore plus délirant que sur les albums, mais à ceux qui pensaient que ce n'était que de l'improvisation, ils sont restés assez fidéles aux chansons des albums. Le son étant trop gras et trop lourd, il a assomé tout le public qui , une fois les chansons (faisant toutes plus de 10 minutes) terminées, ne savait pas comment réagir. Quelques clapements, un woooh poussé par moi, quelle injustice. On écoutait Comets On Fire, c'était pas The Mantis merde. Ils sont grands, ils partaient loins, leurs albums sont géniaux. Léonard me dit à la fin "comets on fire c'est lourdingue", pourtant leur délire n'est pas plus délirant que ceux de QOTSA dans des chansons comme You Can't Quit Me Baby ou I Think I've Lost My Headache, leur son n'est pas plus crade que celui de Kyuss, mais il connait pas, tout simplement. Il fallait être initié. Ils ont préféré jouer leurs chansons crades et folles, ils l'ont assumé. Ils sont arrivés , ont joué 40 minutes, ont ponctué la fin de leurs premières chansons par des "Thank You". Puis, à la vue du peu d'engouement du public, ils n'ont plus rien dit. A la moitié du concert, le chanteur demande combien de temps il reste au guitariste, celui-ci répond "20 minutes". Alors que dire? décevant parce qu'ils sont restés sur leurs chansons crades, pensant peut-être que ca serait plus efficace en live. Erreur. Peut-être qu'ils n'avaient pas de piano leur permettant de jouer leurs chansons plus douces. Mais Comets On Fire, c'est pas du stoner, écoutez les albums, le son est bien plus net, la batterie est plus subtile et jazzy. Pourtant le batteur frappait comme un taré... hmmm. Je persiste à dire que c'est la faute de la scène 3.

Le furia n'était pas fini, il restait quelques trucs, dont cet enfoiré de Cali. On est donc parti dans un état de fatigue extrème. D'autres ont préféré resté pour une dernière nuit. C'était à ce qu'il parait "trop bien", mais moi j'ai dormi et je travaille demain.

19 juin 2008

Queens Of The Stone Age-Rated R

rated

Dans la série "album d'un groupe qui m'a marqué", vous avez déjà eu le droit à My Bloody Valentine, les BJM , Beck ou Radiohead.

Je vais donc la poursuivre en vous proposant de vous pencher sur ce deuxième album des QOTSA, Rated R, qui ,vous l'aurez deviné, est un de mes albums préférés.

Je me rends enfin compte que mettre une note à ces genres d'album, c'est un peu con. Il suffit que je précise au début de la chronique "album intemporel", pour que vous sachiez qu'il aura automatiquement un 20.

Pour cette fois, je ne ferais donc qu'expliquer en quoi cet album est génial.

Il est pour moi l'album le plus sérieux des QOTSA, également le plus hétérogéne. Paradoxalement, il se dégage de l'écoute de Rated R une ambiance particulière, malgré la grande variété des chansons le composant. Un truc sérieux, un son bien meilleur que l'album éponyme, et surtout de la drogue, du psychédelisme, un délire plus ou moins contenu. Comme pour dire "je vais bien" en plein bad trip (certains diraient même "je sais quoi faire").

Peu importe au final, le résultat est là: on ne sort pas facilement de Rated R, une écoute suffit pour en devenir addict.

Je me souviens d'ailleurs de mes premières écoutes , ca fait déjà plus de 2 ans et demi. J'avais passé mon samedi après-midi à l'écouter tout en méditant sur le sens de ma vie de merde.

Je disais que c'était un album hétérogène. De Rated R, d'ailleurs, on pouvait imaginer quelle serait la voie qu'emprunterait Josh Homme et ces comparses. Du stoner est toujours bien présent :les magnifiques Better Living Through Chemistry ou I Think I Lost My Headache (déjà évoquée sur musichronique) rappellent certaines chansons de Kyuss lorsqu'ils s'égaraient parfois dans un psychédélisme crade et génial ( par exemple "Apothecaries Weight", "Jumbo Blimp Jumbo"...).

Finalement QOTSA reprendra la voie du stoner-métal-rock (ou dirions-nous du "stone age") sur l'énorme Songs For The Deaf, déjà entamée sur leur premier album, et poursuivie sur Rated R avec des chansons comme The Lost Art of Keeping a Secret (très connue); le complétement torché Feel Good Hit Of The Summer ("Nicotine, Valium, Vicodine, Marijuana, Ecstasy and Alcohol"), Leg Of Lamb et Monster in your Parasol aux riffs continus. Sans oublier In The Fade, l'une des perles de QOTSA, dans lequel  Mark Lannegan (chanteur des Screaming Trees, présent sur plusieurs chansons de Songs For The Deaf), de sa voix grave et rauque, chante le refrain. "Ain't Gonna Worry" dit-il, et ce passage est particulièrement saisissant.

On peut maintenant regretter le départ de Nick Oliveri, le charismatique bassiste chauve, parti après Songs For The Deaf, qui avait tout partagé avec Josh Homme, aussi bien au sein de leur ancien groupe Kyuss que les succès des premiers albums de QOTSA . Mise à part ses qualités indéniables de songwriter et de bassiste capable de trouver la ligne qui tue (au sommet de son art sur Songs For The Deaf) , il révèle tout son talent de chanteur à la voix étonemment douce sur le magique Auto Pilot, ou bien chantant avec une voix hystérique et gueularde (Quick and to The Pointless, le stoner métal Tension Head ou Lightning Song, le nom des chansons diffèrent selon les versions...bizarre).

Je pourrais raconter 1000 choses sur cet album, décrire tout ce que je ressens à l'écoute de chaque chanson, mais je vous laisse le découvrir (si ce n'est pas déjà fait), et vous conseille de vous y prendre plusieurs fois puisqu'il se bonifie au fil des écoutes.

Pour finir, Rated R n'a pas eu le succès commercial et critique d'un Songs For The Deaf, album bien plus homogène en forme de road-trip, qui continuera sur une route déjà tracée. Mais il est pour moi le meilleur de QOTSA, par son côté sérieux, plus expérimental , moins brut, moins QOTSA en somme, et comportant de véritables perles musicales.

Chose scandaleuse, il n'y a que très peu de chansons disponibles en écoute libre, je vous conseille donc de l'acheter .

http://www.deezer.com/#music/album/2587 : 3 chansons.

 

13 juin 2008

Easy Star All-Stars-Radiodread

radiodread

Allez, mon année est finie, je me remets à écouter de la musique après une assez longue période de révisions.

Je vais donc poster une chronique sur un tribute de mon album préféré : OK Computer de Radiohead.

Il s'agit donc d'un album-reprise d'OK Computer à la mode reggae-dub, style de musique que je n'aime pas forcément, d'abord pour tout le cliché qu'il véhicule, ensuite parce que chaque fois qu'un connard passe du reggae dans une soirée, il vient juste de niquer l'ambiance et il est donc temps pour moi de me casser. Mais ca reste sympa à petite dose.

Cependant, ne croyez pas que je déteste le reggae (le style le plus immonde reste pour moi la hard tech, ceci dit en passant), j'en écoute parfois un peu lorsque l'envie me vient. J'ai un best of de Bob Marley & The Wailers, j'aime quand les clash font un peu de reggae, j'écoute parfois quelques chansons de Groundation. Bon ok, je n'y connais rien.

C'était donc avec un mélange de curiosité et d'appréhension que j'entamais cet album de Easy Star All-Stars, qui avaient déjà repris The Dark Side Of The Moon de Pink Floyd (the dub side of the moon). Le résultat était marrant mais sans plus .

La réinterprétation de mes deux morceaux préférés d'OK Computer, et également les deux premieres chansons, mettent en confiance. La reprise d'Airbag est très réussie : la chanson garde sa consistance, ils ont eu la bonne idée de garder le riff de guitare du début, le chanteur est plutôt connu puisqu'on l'entend également dans "Five Man Army" de Massive Attack, si je ne m'abuse.

Celle qui suit est bien sûr Paranoïd Androïd, également très réussie, et est bien plus proche de Radiohead que du reggae, mise à part la montée jouée par des cuivres... étonnant au premier abord, mais finalement très sympa: la chanson prend ainsi une toute autre tournure.

Dans tout cet album, on retiendra donc de très bonnes reprises, mais aussi de moins bonnes choses: subterranean Homesick Alien est en elle-même pas trop mal arrangée, mais son approche est toute autre que l'originale , ce qui fait qu'elle perd toute sa saveur. Prendre une voix féminine aurait été plus pertinent, tout comme éviter l'effet synthé reggae (ou qui se veut ainsi) qui part dans tous les sens... c'est ce qui m'a choqué dès les premières notes de la chanson.

On peut reprocher au groupe de n'être pas allé plus loin que les originales, de ne pas avoir réussi à s'extirper des monuments de la musique que contient OK Computer. C'est le cas d'un Karma Police sans couleur et peu convaincant, d'un Lucky loin d'être à la hauteur, d'un Exit Music sympa dans l'ensemble mais passant à côté de la chanson (la montée est d'ailleurs loin d'être aussi saisissante) et également d'un Climbing Up The Walls qui, malgré les artifices propres au reggae faisant mouche, ne retrouve pas l'atmosphère étouffante de l'original. Cependant, la fin de la chanson avec des cuivres délirant est assez bien réussie et crée un parallèle entre Climbing Up The Walls et The National Anthem de l'album suivant, Kid A (qui marque un nouveau tournant pour Radiohead, et la musique en général).

En fait, les meilleures chansons sont celles qui font oublier les originales, celles qui sont méconnaissables ou qui vont fouiller un aspect de la chanson qui ne transparaissait pas au départ. Je pense par exemple à Let Down, méconnaissable et qui est peut-être meilleure que l'originale; à Electioneering , également complétement changée, qui prend une nouvelle tournure,à No Surprises ou encore aux deux reprises dubs présentes en fin d'album (Exit Music (for a dub) et An Airbag saved my dub), qui se laissent écouter sans appeler l'auditeur à faire une comparaison avec les originales.

On retiendra surtout The Tourist  assez proche de l'originale mais qui préserve au moins toute l'ambiance de la chanson et qui démontre que le reggae peut aussi véhiculer de la nostalgie et de la mélancolie.

Au final je mettrais un 13/20 parce que c'est un bon album, que les reprises sont soignées et qu' Easy Star All-Stars a trouvé une autre piste pour écouter cet album. En effet, on sent que le groupe a voulu reprendre l'album avec une dose de bonne humeur et d'humour, cependant ce qui fait tout OK Computer, à mon avis, c'est l'atmosphere tragique et sérieux omniprésente dans chaque chanson. Une dernière remarque négative mais plutôt subjective : après l'écoute de l'album, j'ai eu une putain d'envie de réecouter OK Computer de Radiohead... est-ce que le groupe a réussi à faire oublier Radiohead ou a-t-il redémontré qu'OK Computer restait indétrônable? et ce même s'ils ont abordé l'album d'une manière très différente.

http://www.hyfntrak.com/radiodread/fromafriend/go.php

http://www.deezer.com/#music/album/9906

Peu de chansons disponibles, dommage.

13 mai 2008

BULLET FOR MY VALENTINE: Scream Aim Fire

bfmvscreamaimfire
En attendant la chronique tant attendu du dernier Ultra Vomit que mes camarades m'ont gentillement atribué, je fais patienter avec celle du nouveau Bullet For My Valentine.
Si il y a bien un groupe méprisé au sein de la grande famille métalleuse, c'est bien BFMV. "The Poison", leur premier album, réunissait tout ce qui fait horreur au métalleux moyen: des textes et thèmes mielleux, alternance chant hurlé/clair avec un voix de minet,des chansons accessibles... En bref, ce groupe n'a aucune crédibilié et son public dans l'ensemble guère plus vieux et évolué que celui de Tokyo Hotel n'aide pas...
Et pourtant! Ce n'est pas une pendaison en place publique que je prépare à nos jeunes gallois. Malgré tout ce qui peut se dire, BFMV a des qualités à faire valoir et ne mérite pas un tel mépris.
"Scream Aim Fire" reprend là ou "The Poison" s'était arrêté. On reprend ce qui a marché et on le refait. La prise de risque est assez minimale il faut bien l'admettre mais si le premier album vous a plu (ce qui est mon cas), vous tomberez sous le charme de ce nouvel opus.
Les tubes s'enchainent, les mélodies restent, et vous vous surprendrez après deux écoutes à chantonner une chanson qui vous était inconnue 10 minutes plus tôt. C'est là la force de BFMV: une capacité impressionante à pondre des véritables hit, dans le bon sens du terme. "Scream Aim Fire", "Take It Out On Me" ou encore le fantastique "Last To know" resteront gravé dans votre mémoire et vous agiterez sans honte le pied et la tête. C'est simple tout en étant technique, efficace, touchant,bien interpreté. Parfois, il n'en faut guère plus pour apprécier un disque. Se laisser embarquer par une musique sans prétention mais diablement rageuse et efficace. Un mot à ce propos: BFMV est accusé de n'être qu'un groupe à minette. Les paroles donnent raison à ces détracteurs mais la musique ne laisse planer aucun doute: on est à des années lumière de Kyo et consors et la musique du groupe est souvent agressive et violente.
Alors certes BFMV ne propose rien d'original, certes ils se prennent pour le plus grand groupe de metal du monde (ce qu'ils bien sur très loin d'être), certes les textes sont cucu à mort, certes les solos sont prévisibles. Cet album et ce groupe plus généralement ne sont pas exempt de tout reproches. Mais pourquoi renier son plaisir à l'écoute d'un album efficace, facilement mémorisable et accessible sans puer la facilité. Je ne vois aucune raison. Mais le métalleux étant souvent un être primaire n'aspirant qu'a garder sa musique ultra violente et underground, un groupe relativement calme et vendant beaucoup de CD ne peut que le faire vomir. Et c'est bien dommage... Plus le metal sera connu, plus il y aura de groupe et plus les chances de trouver une perle augmenteront. A méditer... Quand à moi, j'adhère!
Attention toutefois à ne pas refaire le même album indéfiniment.

14/20

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