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MUSICHRONIQUE
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15 octobre 2006

Mägo De Oz - La Voz Dormida

                                                         GaiaII

Explosant pourtant les records de vente dans leur pays d’origine, Mägo De Oz reste malheureusement dans un anonymat presque total dans notre pays. Et c’est pourtant un tort car dans sa discographie bien remplie, le groupe a enchaîné les bombes telles que Finisterra ou le premier opus de la trilogie Gaia. Pour ne pas rompre avec la tradition, le collectif espagnol nous a sorti l’année dernière son petit dernier, deuxième volet de la trilogie précédemment citée, qui est à installer au panthéon des meilleurs disques du groupe. Voila, c’est dit.

Avec ce disque, le groupe nous sert un double album très riche et varié de metal-folk. Mais s’ils ne quittent pas le style qui a fait leur succès, l’évolution musicale est plus que remarquable.

Cela s’annonce dès l’intro, un morceau orchestrale majestueux, orchestre auquel vient s’ajouter une guitare au son très lourd. On peut avoir peur pour le côté festif du groupe à l’écoute de cette intro. Oui et non. Il sera certes moins présent mais sûrement pas absent. Et dès que la deuxième plage s’enclenche, La Voz Dormida, on est rassuré. Le violon et la flûte, instruments typiques du combo sont présents dès les premières notes et nous permettent de retrouver nos repères.

Comme dit précédemment, on remarque très vitre la rupture que marque cet album vis-à-vis des précédents. Le violon et la flûte, omniprésents sur les précédentes réalisations de groupe, ont ici une place que je ne qualifierais pas de secondaire mais on s’en approche. A l’inverse, la guitare a pris une position dominante, ainsi que le clavier, audible la plupart du temps, et pas seulement en piano. Cette nouvelle disposition des instruments rend cet album plus heavy que jamais, avec des parties de guitare monstrueuses comme sur Aqualarre, ou l’instrumental El callejon del infierno.

Mägo De Oz brasse ici tout les styles et comblera tout les amateurs de métal. Du prog avec El callejon del infierno ou El poema de la lluvia triste (dont certaines parties pourraient faire penser à Dream Theater tout en gardant leur pattes reconnaissables entre milles) aux titres purement heavy (Aqualerre, El paseo de los tristes) tout y passe.

Restent également des titres folk très festifs comme seul le groupe sait les faire tels que La posada de los muertos et Mañana empieza hoy qui sont autant de nouveaux hymnes qui feront un malheur en live.La Voz Dormida enfin, du haut de ses 10 minutes, est un des meilleurs titres de l’album et synthétise à merveille toutes leurs influences.

Le groupe laisse même s’exprimer leur côté pop sur certains titres, Diabulus in musica et Hazme un sitio entre tu piel, deux excellent titres dont le premier est un single absolument parfait, tandis que le deuxième, non sans être agréable à l’écoute, finit par lasser.

Enfin, comme d’habitude, le CD fournit son lot de balade qui, comme à l’accoutumer chez Mägo De Oz,  sont plus que dispensables. Sans atteindre le degré de nullité d’un « Si te vas », présent sur « Gaia », celles de cette galette n’apportent pas grand-chose musicalement parlant, je ne m’y attarderais donc pas.

Tout le CD, dans toutes ses nuances, nous prépare à son final. Et quel final ! La cantada del diablo (misset mi dominus), un titre épique de plus de vingt minutes d’une richesse inouïe, qui, à lui seul, justifie l’achat de l’album. Des parties score, des guests au chant (masculin et féminin), les musiciens qui se donnent à fond et enfin Jose,  qui s’offre ici une de ses plus belles performance vocale. Il est d’ailleurs étonnant de constater à quel point ce chanteur est bon, à l’aise dans tout les domaines, il ne cesse de nous surprendre d’album en album.

C’est donc un Mägo De Oz en grande forme que nous retrouvons avec ce nouvel album. Avec ses qualités de compositions, la virtuosité de ses musiciens, la voix extraordinaire de son chanteur, on a du mal à imaginer le groupe sortant un mauvais album. On retrouve avec plaisir tout ce qui a fait le succès du groupe, auxquels s’ajoute de nouvelles facettes encore inexplorées qui rendent leur musique encore plus riche et intense.

Il est inadmissible qu’un groupe de cette trempe soit cantonné à l’anonymat dans l’hexagone et je leur souhaite de se faire une place dans le paysage métal international. Même si je ne me fais pas trop d’illusion, le choix de l’espagnol pour les textes leur fermant les portes d’une quelconque commercialisation à l’étranger.

17.5/20

chanson sur la radio blog: La voz dormida

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Commentaires
R
A part Rammstein, y'a pas vraiment de groupes ne chantant pas en Anglais qui s'exportent bien :(.<br /> <br /> Dommage pour Misanthrope et son METAL HURLANTTTTTTTTTTTTTTT
M
intéressant, j'en avais deja entendu parler (par toi ,quelle coincidence). <br /> <br /> On a plus qu'a attendre la radio blog (n'est ce pas robin?)
R
Tout ce qui ne chante pas en anglais a du mal à s'exporter de façon général. C'est malheureux mais c'est comme ça!
L
Je pense que Mago de Oz fera un carton dans les soirées bien arrosées :D<br /> <br /> <br /> Je pense aussi que le metal francais ne doit pas etre super connu dans le monde ( Mysanthrope par ex) au meme titre que le metal espagnol. <br /> <br /> A part Pleymo mais c'est différent.<br /> <br /> N
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